Plus que jamais, l’énergie est au cœur de l’actualité, qu’il s’agisse des relations internationales ou des enjeux environnementaux. Dans ce contexte, l’efficacité énergétique est à la fois un grand défi et une solution d’avenir, et le secteur de la ventilation fait partie de la solution.
Indispensables dans les espaces commerciaux, les édifices institutionnels et les bâtiments industriels, les systèmes de ventilation ont été sous le feu des projecteurs lors de la récente pandémie et les exigences en matière de qualité de l’air se sont accrues (voir notre article : Une pandémie plus tard).
La principale source de consommation énergétique des systèmes de ventilation est le traitement de l’air extérieur, dont l’apport constant assure la qualité de l’air intérieur. Chauffé ou refroidi avant d’être insufflé dans le bâtiment, l’air est évacué dans les mêmes proportions pour maintenir la pression du bâtiment et la qualité de l’air ambiant.
L’enjeu n’est d’ailleurs pas seulement d’évacuer le CO2 ou les virus :« Respirer un air propre contribue à une meilleure qualité de vie en réduisant les symptômes d’allergies, les maladies respiratoires et en favorisant le bien-être général. », précise Joël Grenier Président chez MC Ventilation.
Si ce traitement de l’air est à la fois l’élément le plus crucial et le plus énergivore du système de ventilation, de nombreuses pistes existent pour gagner en efficacité énergétique.
Une vision d’ensemble
L’une des solutions au problème est d’élargir sa perspective, notamment en prenant en considération les coûts globaux du bâtiment et de son usage, et non seulement les coûts ponctuels de la mise en place ou de la révision du système de ventilation.
« Nous nous efforçons constamment d’orienter nos clients vers une vision à long terme. Nous réalisons plusieurs analyses afin de calculer le retour sur investissement. Il est nécessaire d’évaluer sur quelle période le surcoût à l’installation est compensé par la réduction des dépenses en électricité ou en gaz. Cette approche s’avère généralement très rentable à long terme », explique M. Grenier
Par ailleurs, l’efficacité énergétique ne repose pas sur le seul système de ventilation. Il faut considérer le bâtiment dans son ensemble en favorisant toujours plus de collaboration entre les différents acteurs : experts en ventilation, électriciens, architectes… Un meilleur décloisonnement des domaines d’expertise est une des clés de l’efficacité énergétique.
Un travail de sensibilisation
Cette réflexion d’ensemble doit être portée par les premiers concernés : les promoteurs et propriétaires immobiliers. Pour Joël Grenier, l’enjeu central est donc de « sensibiliser les clients aux nouvelles technologies et aux retombées à long terme d’installations efficaces, ce qui concerne aussi bien la consommation d’énergie que la valeur du bâtiment ».
En effet, un édifice plus performant sur le plan énergétique a de bonnes chances de voir sa valeur s’accroître plus rapidement que celle d’un bâtiment énergivore. Et ce n’est pas tout : les règlementations sur les émissions de GES vont être de plus en plus exigeantes dans les années à venir. Il y a donc tout intérêt à anticiper plutôt que d’attendre les pénalités.
Selon M. Grenier, il est aussi important que les entrepreneurs guident leurs clients dans la recherche de subventions (nombreuses, mais méconnues), afin qu’ils prennent une décision éclairée qui ne se base pas que sur le coût de l’installation. « En guidant nos clients vers des solutions écoénergétiques, nous leur offrons la possibilité de contribuer activement à la préservation de notre planète. C’est notre façon de participer au virage vert, un client à la fois », souligne‑t‑il.
« Nous nous efforçons constamment d’orienter nos clients vers une vision à long terme. Nous réalisons plusieurs analyses afin de calculer le retour sur investissement. Il est nécessaire d’évaluer sur quelle période le surcoût à l’installation est compensé par la réduction des dépenses en électricité ou en gaz. Cette approche s’avère généralement très rentable à long terme. »
Joël Grenier, Président
Les avancées technologiques
Les progrès techniques ne manquent pas, en particulier dans le domaine de l’échange d’énergie. Citons la roue thermique, qui permet un échange de chaleur entre l’air évacué et l’air injecté; les murs solaires, qui préchauffent l’air à l’extérieur du bâtiment; et les thermopompes, qui sont de plus en plus efficaces en matière de récupération de chaleur et bien d’autres solutions.
Concevoir des installations de ventilation intelligentes pour réduire la réchauffe terminale est aussi une façon efficace d’économiser l’énergie. Enfin, l’implantation de séquences de contrôle permettant d’ajuster l’apport d’air frais en fonction de l’occupation des lieux est une autre voie d’avenir – surtout à l’ère d’une généralisation du télétravail.
De surcroît, il est essentiel de garantir le bon fonctionnement mécanique du système de contrôle, englobant les volets motorisés, les sondes, et autres composants. Il est également crucial de procéder régulièrement à la révision des séquences de programmation pour maintenir en permanence leur efficacité en harmonie avec les besoins spécifiques du bâtiment.